RECOURS au TRIBUNAL

Ce compte rendu  rapide et peu développé de notre RECOURS AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF ce matin
Présents ce matin 
  • de côté SOTAVEST : un représentant de la Préfecture, Maitre Zind (?? ),quelques personnes en soutien SOTRAVEST et PREFET, Mr Lajugie.
  • Côté HERON, Maitre WALTUCH pour nous représenter, Remi PICOT comme PORTE-PAROLE des Amis de la Confédération Paysanne d’Alsace, Christine H, Martine, Jean-Claude et Jessie, Francine T, Jean-Louis I, Henri, Christiane A, Charles H, Claude K et quelques personnes de la convergence des luttes que je ne connais pas.
  •  ALSACE20 et RUE89, FRANCE BLEU Alsace… et certainement d’autres représentants de la presse.
Le jugement sera rendu le 16 janvier.

Que s’est-il passé ?

Notre avocat a pris la parole pour parler du soutien du parc, de l’impact de la poubelle d’amiante sur l’image d’une ville thermale, réserve mondiale de la biosphère, PNRVN etc … Il a parlé de la durée de la mobilisation citoyenne qui ne faiblit pas.
Puis on a entendu le grand enfumage préfectoral et les envolées de Me Zind avec ces arguments qui nous faisaient bondir :
  • la poubelle d’amiante est là pour aider l’ONF qui fait face à des dépôts sauvages d’amiante en foret
  • la poubelle d’amiante ne change pas grand chose au site SOTRAVEST déjà dédié aux déchets toxiques des fonderies.
  • Il s’agit d’une petite annexe destinée à l’amiante à côté d’une énorme poubelle de gravats du bâtiment, utilisant une surface insignifiante presque une anecdote (11 ha !)
  • Wintzenbach n’est pas capable de recevoir l’amiante du bâtiment. (ah bon ? )
  • La mairie de Niederbronn avait autorisé clairement ce projet en 2015.
  • Le Président du Parc ne s’était pas opposé au projet lors de l’enquête publique en 2015.
  • Long développement sur le préfet qui avait mal signé son arrêté : « c’est pas grave parce que tout le monde sait bien que bien que le Préfet est unique sur le territoire et que personne ne peut le confondre avec qq un d’autre »(ont suivi foultitude de rappels de jurisprudences vaseuses qui posaient la question est ce bien le préfet ou non qui a signé etc …) épisode hors de propos puisque nous n’étions une fois de plus pas là pour cette foutue signature qui a déjà concerné le recours sur la forme. Mais la défense SOTRAVEST utilise ce thème interminable comme écran de fumée pour ne surtout pas aborder la bonne question : 

OUI OU NON PEUT ON ENFOUIR DE L’AMIANTE DANS UNE VILLE THERMALE, RESERVE DE LA BIOSPHERE, PARC NATUREL REGIONAL si les citoyens et les élus du territoire sont unanimement contre ?

LE GROS ENFUMAGE DE LA DEFENSE SOTRAVEST :

  • Le Président du Parc ne s’était pas opposé en 2015 à la poubelle d’amiante, bien qu’il ait émis des réserves, mais sans consulter le comité du SYCOPARC
  •  Des élus du Parc ont demandé une déliberation du COMITÉ en Mars 2018 : TOUS S’OPPOSENT (à l’UNANIMITE des  72  communes du parc des Vosges du Nord)  A CETTE POUBELLE, donc même  Niederbronn qui a  changé d’avis. Les juges ont reçu ce délibéré.
  • Jamais n’ont été cités ces chiffres sidérants : 150 000 tonnes d’amiante, 105 000 M3, 2 avéoles de 3400M2, 10 mètres de haut, 3 mètres plus haut que la colline du Sandholz dans un PARC NATUREL à même le sol, d’un produit classé dangereux.

Remi Picot a pris la parole au nom des Amis de la Confédération Paysanne ensuite, et je dois dire que nous avions tous envie de l’embrasser après son discours. Après tous les salmigondis juridiques autour de la signature de l’arrêté préfectoral, il venait avec sa façon simple, claire et positive, dire que les paysans du coin ne veulent pas que les cours d’eau et l’herbe du bétail soient pollués par la poussière d’amiante, résultant du le ruissellement des eaux pluviales évaporées. Il a parlé de tous les scandales sanitaires qui secouent le monde paysan, et du coup le notre. C’était parfait, clair, positif. Dans son cadre. Je vous enverrai la copie  de son texte dès demain.

Nous sommes sortis en colère, car le seul et unique thème qui nous intéresse n’a pas été abordé :
NOUS VOULONS CHOISIR  L’AVENIR ENVIRONNEMENTAL DE NOTRE TERRITOIRE.
LA DREAL AJUSTE LES RÈGLES DE L’ENVIRONNEMENT AUX ENTREPRISES ET NON L’INVERSE.
DANS TOUS LES CAS NOUS NE SOMMES PAS REPRÉSENTÉS PAR LES AGENTS DE LA PREFECTURE.
Les juges étaient attentifs et certainement à l’écoute, mais SOTRAVEST est scandaleusement soutenu par la DREAL et la Préfecture.
NOTRE HISTOIRE N’EST PAS FINIE.
Je termine là en précisant que vous avez ce compte rendu à chaud,
Nous sommes en colère, même si le suspense règne pleinement jusqu’au 16 janvier. Rien n’est perdu, rien n’est gagné.

le « trop plein » !

digue rétention eau

zone humide Merci pour l’amiante SOTRAVEST qui part en direction du Lauterbach