
Nous apprenons les dates de la nouvelle enquête publique ordonnée par le préfet : du 15 mai au 14 juin.
Le commissaire enquêteur reçoit les citoyens à la mairie de Niederbronn aux dates suivantes :

C’est le moment de rédiger un mot où vous exprimez vos remarques sur le projet Sotravest.
Vous pouvez également vous adresser par mail à la préfecture à l’adresse suivante :
pref-enquetes-publiques@bas-rhin.gouv.fr
L’objet doit être : Enquête publique SOTRAVEST / NIEDERBRONN
Si vous cherchez des arguments, nous vous proposons ce modèle de courrier, à copier-coller ou modifier comme vous le souhaitez :
Monsieur le Commissaire enquêteur,
Veuillez prendre en compte mes remarques concernant le dossier SOTRAVEST d’enfouissement irréversible d’amiante.
- Ce dossier n’a pas été débattu par notre Communauté de Communes en 2015, avant d’être soumis à l’enquête publique. Hors Niederbronn-les-Bains qui avait voté le 22 mai 2015 pour le changement du PLU du site en rendant ainsi l’enfouissement d’amiante possible, les élus territoriaux n’ont pas été consultés, alors que la région entière est impactée, en terme d’image, d’amènagement et de pollution future possible.
- Nous refusons que les seules populations sensibles considérées par l’autorité environnementale soient celles de Niederbronn. En effet, le gouvernement appelle population sensible les crèches, écoles, centres sportifs, piscines, hopitaux, maisons pour personnes âgées. Or la piste cyclable communautaire longe le dépôt SOTRAVEST, les entreprises de la Zone Artisanale sont à moins de 300m, la rue d’Oberbronn est tout entière à moins d’un km, piscine, court de tennis et salle de sport également. Sans oublier le cabanon de vente des produits du terroir juste au bord de la route qui verra passer les 15 camions par jour de produits amiantés. Nous refusons que toutes les personnes de ce périmètre soient implicitement reconnues insensibles à l’amiante.
- Le terrain recevant les bigbags n’est ni bâché hermétiquement ni bétonné. L’étude du cabinet spécialisé le décrit comme ayant un indice de 10-7 d’imperméabilité, susceptible de ne pas permettre les fibres d’amiante de passer dans les eaux souterraines. Or nous lisons un peu plus loin qu’un piézomètre chargé de mesurer la pollution de l’eau souterraine découvre une pollution au plomb, maganese, MES et fer en quantités inquiétantes. L’explication à cette pollution est qu’il a fallu quelques dizaines d’années au sol peu perméable pour laisser passer ces dangereux composants dans le sous sol, à cause d’une décharge de Niederbronn de 1976 à 1981. Nous ne voulons pas léguer à nos petits enfants la pollution de l’eau souterraine due à 30 ans d’enfouissement d’amiante à même le sol, sur l’effarante hauteur de
de 9Mètres sur 7400 m2. - Nous avons constaté le torrent d’eau s’écoulant du fossé de collecte directement dans la zone humide en contrebas, après une semaine de pluie en 2018. Il n’y a rien qui protège le cours d’eau du Lauterbach de recevoir des fibres d’amiante transportées par ce torrent. Quand l’eau s’évapore, reste la poussière d’amiante déposée sur le sol. Le lien du collectif avec celui de Metz lui a permis de découvrir l’histoire d’une personne qui a du faire excaver tout son potager à cause d’un malheureux coup de karcher sur une toiture amiantée voisine.
- Nous constatons qu’à l’heure des réseaux sociaux et du marketing planétaire, il est difficile de défendre une station thermale, station verte qui veut s’adresser aux écotouristes, en même temps que sur le même territoire une entreprise propose de collecter un des matériaux les plus dangereux du monde. C’est ne pas tenir compte des 15% de la population qui vit grâce au tourisme, c’est ne pas tenir compte des efforts que font une partie des entrepreneurs -maraichers, éleveurs, producteur d’eau minérale (CELTIC), hébergeurs touristiques, pour être labellisés bio.
- Ce projet ne s’inscrit pas dans une perspective digne des enjeux environnementaux du XXI siècle. Le temps où on enfouissait les poubelles est définitivement dépassé, et même les 28 tonnes de plastiques (polypropylène) servant d’emballage sont pointés du doigt par le parlement européen. En effet, pour emballer 150 000 tonnes d’amiante, il faut 28 tonnes de plastique qui sera enfoui dans cette gigantesque poubelle.
- Le dossier note que SOTRAVEST n’est pas à jour des mesures de contrôles recommandées depuis ses 3 ans d’exploitation. Nous ne sommes donc absolument pas rassurés pour l’avenir.
- Nous souhaitons que l’ensemble de ce projet soit entièrement repensé pour l’avenir.
En effet, nous avons conscience que chaque territoire doit être apte à traiter son problème d’amiante, mais pour notre région multi-labellisée nous souhaitons une solution respectueuse en accord avec les valeurs de la RÉSERVE MONDIALE DE LA BIOSPHÈRE .
Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire enquêteur, l’expression de mes salutations respectueuses.